14.

Après l’entrevue de Charenton, le cardinal de Bourbon rentra à Reims, Aumale et ses gentilshommes rejoignirent leur compagnie pour marcher sur la Picardie, et le duc de Mayenne entra dans Paris vêtu en bourgeois, escorté par un seul écuyer. Il se rendit discrètement rue de la Plâtrière, chez François d’O, avant de retrouver plus tard ses hommes d’armes à Charenton d’où il partit pour Joinville.

Avec le mauvais temps et la froidure, il fallut près de huit jours à sa troupe pour gagner la principauté des Guise.

Cette principauté, créée par Henri II pour Claude de Lorraine – le grand-père d’Henri de Guise –, n’était que la petite ville de Joinville. Mais, dans le château qui dominait la cité, le Balafré se sentait chez lui. C’est de là qu’il préparait la revanche de sa famille, rejetée de la cour par Henri III alors que son grand-père, Claude, puis son père, le premier Balafré, avaient été les favoris des rois précédents.

À Joinville, Mayenne trouva non seulement son frère le duc mais aussi son cadet, le cardinal de Guise. Il leur fit un récit détaillé de ce qu’il avait appris, puis ils préparèrent ensemble les derniers détails de la prochaine offensive militaire qui permettrait d’imposer au roi, par la force, les décisions du traité de Joinville.

Ils œuvrèrent ainsi quatre ou cinq jours. Leur entreprise devait aussi bien effrayer la cour que rassurer les ligueurs inquiets de leur faiblesse. Pour ne pas être écrasé par l’armée royale, pas si faible qu’on le disait, Guise avait besoin de troupes mercenaires allemandes et albanaises. Il fallait organiser leur arrivée et les répartir dans les différents régiments du duc, mais aussi renforcer les postes de garde sur toutes les routes conduisant au-delà du Rhin pour arrêter les émissaires que Navarre pourrait envoyer au comte Jean Casimir de Bavière, afin d’acheter des reîtres et des Suisses. Enfin et surtout, il fallait préparer soigneusement le soulèvement des villes qui s’étaient données à la Ligue.

Quand tout fut au point, Mayenne repartit avec ses cinquante hommes pour rejoindre son armée dans le Poitou où les escarmouches de ses troupes avec les huguenots de Navarre étaient incessantes, mais rarement à l’avantage du Lorrain. Malgré sa hâte, le duc fit en chemin une halte au village d’Arcueil. Là, très à l’écart des habitations, les Guise possédaient un château fortifié, abandonné depuis des années et vidé de tout mobilier et équipement. Seuls un concierge, sa femme et trois valets d’armes gardaient les lieux.

Le château n’était qu’une grosse maison crénelée entourée d’un fossé nauséabond avec un pont-levis et deux tours d’angle, l’une ronde et l’autre carrée. L’endroit paraissait désert mais ce n’était pas le cas, car deux cheminées fumaient.

À quelques dizaines de toises se dressait un second logis entouré d’un mur où vivait le fermier qui s’occupait des terres environnantes. C’est là que le duc abandonna son escorte. Ayant ôté sa bourguignote et accompagné seulement de son écuyer, il se rendit au pont-levis devant lequel l’écuyer sonna dans sa trompe pour faire baisser le pont et ouvrir la grille.

Le concierge reconnut son maître par une des archères et fit descendre le pont, puis lever la herse de bois. Le duc entra seul dans la cour du château. Le concierge le rejoignit aussitôt, baissant la tête avec servilité, terrorisé par cette visite inattendue.

— Il est là ? demanda Mayenne d’un ton rogue.

— Oui, monseigneur.

Le duc sauta à terre avec une souplesse étonnante pour sa corpulence et entra dans le logis principal en poussant la porte bardée de clous. Il traversa au pas de charge la grande salle jusqu’à l’escalier à vis qui se trouvait à une extrémité. Il le grimpa quatre à quatre jusqu’au premier étage pour traverser une seconde salle, aussi vide et glaciale que celle du dessous, mais plus petite. À une de ses extrémités se dressait une épaisse porte de chêne.

— Mayenne ! cria-t-il, en frappant sur celle-ci avec la poignée de son épée.

— Seul ? répondit une voix.

— Oui, ouvrez !

On tira les verrous et un individu d’une trentaine d’années, épée au côté et pistolet à la main, entrebâilla la porte. Le duc le repoussa sans ménagement et entra dans la pièce.

Près de la cheminée, un autre homme d’une quarantaine d’années était assis sur une large chaise avec un coussin. De la manche gauche de son pourpoint de soie sortait une main de bois. Son visage était fin, calculateur, avec une épaisse barbe en pointe et une chevelure mi-longue, plus du tout à la mode, et entièrement blanche. Il avait le front haut, le nez aquilin, les lèvres presque inexistantes. Voyant Mayenne en fureur, il eut un léger sourire, mélange d’ironie, de curiosité et peut-être de soulagement.

— Vous avez besoin de moi, monseigneur ! affirma-t-il.

— Oui, Maurevert.

Charles de Louviers, seigneur de Maurevert, était issu d’une famille de riches parlementaires qui possédait l’île de Louviers sur la Seine. Sa famille étant féale des Guise, il avait été placé tout jeune comme page chez le duc où on avait remarqué son audace et son opportunisme. Un jour, dans de troubles circonstances, il avait tué un autre page avec une rare sauvagerie. Risquant la mort, il s’était enfui de Joinville pour entrer au service de la famille royale où son habileté et son absence de sens moral l’avaient fait remarquer de la reine Catherine de Médicis.

À la cour, il se construisit rapidement une réputation de séducteur et de bravo. L’œil couleur acier, la figure régulière, la barbe bien taillée, la tournure élégante, la démarche souple, il passait pour dangereux à l’épée et avait une réputation de tireur infaillible à l’arquebuse ou au pistolet. Il se battait pourtant peu en duel, car il détestait les risques inutiles, et jugeait plus adroit de gagner la confiance de ceux qu’il voulait abattre avant de leur enfoncer une dague dans le dos.

Son habileté en fit rapidement l’un des assassins patentés de Catherine. Pourtant, il n’était pas un de ces spadassins vénaux comme elle en utilisait parfois. Riche et de première noblesse, il ne recherchait ni argent ni honneurs. N’avait-il pas épousé Marguerite d’Aquin, une des filles du prince de Castiglione ? Ce qui l’attirait dans l’assassinat était surtout la difficulté, le défi à la raison, la gageure irréalisable. Il avait un vrai talent pour tuer quand chacun assurait que c’était impossible. Là où d’autres se provoquaient pour des rencontres héroïques à l’épée devant un parterre d’admiratrices, il choisissait l’usage discret du poignard ou du pistolet.

En 1569, il était entré au service de l’amiral de Coligny dont il était devenu l’un des favoris, changeant ainsi encore de fidélité en rejoignant le parti protestant. Mais en vérité, il avait été envoyé là par la reine mère et le duc d’Anjou afin d’assassiner le chef huguenot. Il avait pourtant échoué, parvenant seulement à loger une balle dans la tête d’un capitaine de l’amiral qui le croyait son ami. En récompense de ce crime, Maurevert avait tout de même reçu de Charles IX le cordon de chevalier de Saint-Michel ! À la fin du mois d’août 1572, c’est donc tout naturellement à lui que la reine avait fait appel quand, avec le duc de Guise et le duc d’Anjou, ils avaient décidé la mise à mort de l’amiral qui cherchait à entraîner la France dans une guerre contre l’Espagne. Certes, la reine mère et Anjou auraient préféré que ce soit Guise lui-même qui tue Coligny – après tout, ces deux-là se haïssaient depuis toujours ! –, mais devant les impondérables d’une telle opération, ils s’en étaient remis à celui dont le talent dans la traîtrise et la hardiesse dans le crime étaient reconnus, même s’ils l’exécraient pour sa lâche façon d’agir.

Depuis sa vaine tentative contre l’amiral, trois ans auparavant, Maurevert avait justement renoué avec Henri de Guise qui le protégeait de la vengeance des huguenots en le cachant dans un de ses châteaux. Craignant pour sa vie, l’assassin avait d’ailleurs donné tous ses biens à son frère Pierre de Foissy.

Le meurtre de l’amiral étant décidé, le duc d’Aumale, oncle de Guise, avait ramené Maurevert à Paris. Avec une arquebuse prêtée par le duc d’Anjou, il s’était installé dans une maison à double issue de la rue des Fossés-Saint-Germain appartenant à un familier du duc de Guise, à deux pas de la rue de Béthisy où logeait l’amiral. Il était resté là plusieurs jours, surveillant par une fenêtre les allées et venues du capitaine huguenot tout en disposant d’un cheval dans le cloître Saint-Germain tout proche.

Le vendredi 22 août à 11 heures, après avoir joué à la paume avec le roi, l’amiral de Coligny était sorti du Louvre avec sa suite de gentilshommes et rentrait à son logis de la rue de Béthisy en passant par la rue des Fossés-Saint-Germain.

Maurevert, dissimulé par un linge accroché devant une fenêtre, avait tiré, visant la poitrine, puis s’était enfui en abandonnant l’arquebuse sans chercher à savoir s’il avait tué l’amiral.

Seulement, au moment du coup de feu, Coligny s’était retourné pour cracher, et la balle lui avait seulement arraché l’index de la main droite pour se ficher dans son bras gauche. Blessé, l’amiral avait, d’un geste, indiqué la maison d’où était parti le coup. Aussitôt sa suite s’était précipitée et avait retrouvé l’arquebuse, mais l’assassin était déjà loin.

Le samedi, tous les gentilshommes huguenots présents à Paris s’étaient retrouvés chez Coligny, brûlant de le venger. La reine, Guise et Anjou, pris de peur devant un tel rassemblement, avaient alors décidé de frapper les premiers et, dans la nuit de la Saint-Barthélemy, le furieux massacre avait commencé.

Maurevert avait été vite identifié comme le responsable du tir aussi était-il resté caché chez un proche des Guise, au château de Chailly-en-Bière, avant de gagner Rome. Il était revenu en France en 1573, durant le siège de La Rochelle, aux ordres du duc d’Anjou, avant de reprendre du service comme assassin royal en tentant de tuer le prince de Condé.

Peut-être avait-il perdu la main, car cela avait été un nouvel échec. Maurevert y avait pourtant gagné le surnom de tueur des rois.

Revenu à la cour à l’avènement de Henri III, il en avait été chassé par le nouveau roi qui désirait oublier les ignominies qu’il avait tolérées quand il n’était que duc d’Anjou. L’assassin royal s’était donc retiré sur ses terres, récompensé toutefois par les bénéfices de deux grasses abbayes.

Mais il n’avait pu connaître une vie tranquille. En 1579, à la suite d’une querelle familiale, il avait perdu le bras gauche. Plus tard, retrouvé par les huguenots qui le pourchassaient depuis la Saint-Barthélemy, il avait fait l’objet de plusieurs tirs de mousquet et avait été blessé à la jambe.

En avril 1583, alors qu’il se trouvait près de la Croix-des-Petits-Champs, protégé par une troupe de spadassins, le fils du capitaine huguenot qu’il avait occis en 1569 l’avait retrouvé. Le protestant était avec une troupe d’amis et une bataille d’une rare violence avait opposé les deux bandes. Le fils vengeur y avait trouvé la mort, après toutefois avoir percé le ventre de Maurevert de plusieurs coups d’épée. On avait transporté le tueur des rois dans une maison où il était passé de vie à trépas dans la nuit, nommant auparavant le duc de Guise comme légataire universel.

C’est ce que tout le monde savait.

Seulement les choses ne s’étaient pas vraiment terminées ainsi.

Paul Amer, son fidèle écuyer et serviteur, qui s’était battu à ses côtés, l’avait ramené à la maison de son frère, Pierre de Foissy. Maurevert était encore conscient. On avait appelé un chirurgien et fait venir un notaire, car le tueur voulait faire son testament.

La blessure la plus grave venait d’un coup d’épée entré dans le ventre et ressorti dans le dos. C’était mortel avait assuré le chirurgien, bien qu’aucune artère ou veine n’ait été sectionnée, la plaie ayant peu saigné.

Maurevert souffrait le martyre, mais n’avait pas perdu conscience. Il avait tant de fois échappé à la mort qu’il espérait à nouveau tromper la camarde. Il avait donc demandé à son frère et à son écuyer de rester avec lui, sans témoin.

— Je vais mourir, leur avait-il dit, mais si Dieu a de la compassion pour moi, il me laissera vivre encore un peu sur cette terre où j’ai tant à faire. Pourtant, je ne veux plus connaître cette vie d’errance, éternellement pourchassé. Je vous en prie, si je ne suis pas mort demain matin, vous annoncerez quand même à tous ma fin. Vous me ferez mettre dans un cercueil et me conduirez à la chapelle de notre châtellenie de Corbeil.

» C’est là-bas que vous me mettrez en terre, ou que vous ensevelirez un cercueil plein de pierres si je respire encore. Pierre, je t’ai déjà laissé tous mes biens, tu prendras soin de moi. Paul, je vais te faire un don de deux mille livres. Si tu restes avec moi, ta fortune sera assurée, tu sais que je suis riche. Si je survis, vous préviendrez le duc de Guise. Il est le seul à ne m’avoir jamais abandonné et il sera mon légataire.

Tout s’était déroulé comme il l’avait décidé. Pour Paris, pour la cour et pour les protestants, le tueur des rois était mort. Paul Amer l’avait transporté dans leur maison familiale de Corbeil, puis le convalescent avait été transféré dans ce château d’Arcueil appartenant à Guise. Le château était isolé. Personne, ou presque, ne l’habitait, Maurevert y avait été soigné dans le calme.

Il avait mis près d’un an à pouvoir marcher à nouveau, même s’il claudiquait toujours. Depuis trois mois, il avait repris l’entraînement à l’épée et au pistolet. Ses cheveux d’un blond ardent avaient blanchi et, avec son épaisse barbe et un faux bras en bois terminé par une main gantée, il paraissait bien plus que la quarantaine qu’il avait à peine. Seuls son regard calculateur et les plis cruels de sa bouche n’avaient pas changé.

Henri de Guise était venu le voir une fois, et Charles de Mayenne deux. Eux seuls connaissaient le secret.

Lors de sa visite, le duc de Guise lui avait demandé s’il serait prêt à mettre son art de l’assassinat à son service pour une nouvelle cause. Un crime quasiment impossible.

— Rien ne m’est impossible, avait déclaré Maurevert, avec emphase. Ne suis-je pas revenu des morts ?

Après l’avoir considéré un instant, Guise avait opiné. À ce moment-là, Maurevert était alors allongé dans un lit, amaigri, peut-être incapable de remarcher un jour.

Le Lorrain n’avait rien dit de plus, il ne lui avait pas révélé que ce crime impossible qu’il envisageait, c’était l’assassinat du roi de Navarre.

— Comment vous sentez-vous ?

— Comme un jeune homme, monseigneur, sourit Maurevert en se levant.

— Je n’ai guère de temps, déclara Mayenne en prenant un siège. (Il parlait librement devant l’écuyer Paul Amer, le sachant d’une totale fidélité à son maître.) Avec mon frère, nous pensions vous demander un service. Il s’agit d’un jeune homme qui pourrait compromettre nos affaires et dont nous souhaiterions qu’il soit écarté de notre chemin.

— Considérez-le comme mort, monseigneur, répliqua Maurevert avec emphase.

— Ce ne sera pas une opération facile, il a pour ami un lieutenant du prévôt, et un garde du corps redoutable ne le quitte pas. Son logis est une vraie forteresse.

— J’aime ces difficultés, affirma le tueur des rois.

— Le lieutenant du prévôt qui l’accompagne est un des nôtres, il ne doit en aucun cas être meurtri, c’est ce qui rend l’opération difficile. Vous l’acceptez ?

— Je me rouille, ici, monseigneur !

— Laissez-moi donc vous raconter toute l’histoire…

Satisfait, Mayenne fit un résumé de la situation, sans toutefois s’étendre sur le détournement des tailles. Il promit à Maurevert trois cents écus pour la mort de Hauteville et lui en remit cinquante pour ses frais. Il conclut en lui expliquant qu’il aurait plus de détails en allant voir un bourgeois nommé Jehan Salvancy dont il donna l’adresse approximative.

Le duc s’était souvenu avoir une fois rencontré Salvancy à l’hôtel de Guise alors que le receveur des tailles apportait des quittances pour encaisser quelques centaines de livres chez le banquier Scipion Sardini. Salvancy lui avait alors avoué qu’il souhaitait acheter la charge de trésorier de l’Épargne quand le cardinal de Bourbon serait roi. Mayenne l’avait assuré de son soutien, sans en penser un mot.

Mais puisque ce Salvancy était justement celui qui craignait d’être découvert par Hauteville, le plus simple était donc que ce soit lui qui se mette à la disposition de Maurevert. Salvancy n’était pas membre du conseil des Seize, mais il disposait des cordons de la bourse ce qui était encore mieux. Il devrait pouvoir satisfaire toutes les demandes du tueur des rois sans que celui-ci entre en contact avec la sainte union.

Les rapines du Duc de Guise
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